Alessandra Montagne-Gomes : marraine du Refugee Food Festival 2024

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© Anne-Claire Héraud

Alessandra Montagne-Gomes a à coeur de proposer une cuisine savoureuse, de qualité et accessible. Sa cuisine, composée de produits sourcés, qu’elle connaît et dont elle connaît l’histoire, est simple : « au final, dans mes assiettes, je mets une forme de vérité, c’est hyper sincère ». Elle a même des herbes fraîches juste devant Nosso grâce aux liens formés avec le jardinier des espaces verts publics du 13e arrondissement : menthe, citronnelle, thym ou petits piments ont été plantés et cachés soigneusement pour elle.

Alessandra Montagne-Gomes : marraine du Refugee Food Festival 2024

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Alessandra Montagne-Gomes est solaire. Mais d’une douceur solaire, d’une douceur qui réchauffe le coeur et l’estomac. La preuve : tous·tes les client·es de ses deux restaurants parisiens, Tempero et Nosso (Paris 13e), reçoivent un « câlin » culinaire lors de leur venue.

Une petite bouchée de pão de queijo, petit pain brésilien à la farine de tapioca fourré au comté 12 mois, suffit à nous plonger dans la rondeur et l’extase. Pourtant, tout n’est pas que tendresse chez Nosso : un beurre au piment d’Espelette accompagné d’une brioche pleine de souvenirs d’enfance d’Alessandra nous réveille les papilles. Car Alessandra Montagne-Gomes est surtout remplie de souvenirs culinaires, de goûts et d’épices du Brésil. Elle nous confie même que « tout ce que j’avais en tête en arrivant en France, c’était mes souvenirs de la cuisine ». Ses souvenirs acquis dans la ferme de ses grands-parents au Brésil, dans l’État du Minas Gérais, la guident encore aujourd’hui et rendent sa cuisine joyeuse, colorée et relevée.

Pour fuir la violence de son quotidien, Alessandra Montagne-Gomes quitte le Brésil et arrive en France à 22 ans. Ici, tout est à faire. Alors Alessandra travaille, dur, et se forme à l’école hôtelière Jean-Drouant au tout début de sa trentaine, puis chez les chef·fes William Ledeuil et Adeline Grattard. En 2012, elle ouvre son premier restaurant, mais c’est aujourd’hui avec Nosso (le « nôtre » en portugais) et Tempero (« épices ») qu’elle exprime sa créativité entourée d’une brigade soudée et de commis en insertion. Alessandra insiste, elle a travaillé sans relâche, en respectant toujours ses valeurs, ses origines et les autres. Les autres. Ses ami·es, qui lui ont offert une famille de coeur et l’ont toujours soutenue, voire poussée, dans ses rêveries culinaires et personnelles, sont des piliers dont Alessandra Montagne-Gomes parle volontiers mais toujours avec émotion.

Beaucoup de points communs avec Refugee Food direz-vous ? C’est pour cela que la cheffe, « parfait mélange du Brésil et de la France », est la marraine du Refugee Food Festival cette année, en tant qu’incarnation d’un « certain modèle de réussite » et d’intégration par le travail et la cuisine. Le 12 juin, à l’ouverture du Refugee Food Festival à Paris, elle collaborera avec Lulwa, cuisinière palestinienne, pour un repas à quatre mains qui ne manquera pas de faire date !

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